Le 12 avril 2018 à Paris, l’Unesco a officiellement reconnu le parc géologique de Cao Bang du Vietnam comme étant un géoparc mondial. C’est – à – dire qu’il est le deuxième géoparc mondial du Vietnam, le plateau calcaire de Dông Van de la province de Ha Giang en 2010.
Situé dans six districts au nord et à l’est de la province de Cao Bang, au nord-est du Viet Nam, ce géoparc mondial Unesco de Cao Bang s’étend sur une superficie totale de 3.000 km2 dans six districts de Ha Quang, Tra Linh, Quang Yên, Trung Khanh, Ha lang, Phuc Hoa, Hoa An, Nguyên Binh et Thach An. Y habitent 9 communautés ethniques : Tày, Nùng, Mông, Kinh, Dao, San Chay…
Les reliefs montagneux couvrent environ 90% de la superficie terrestre, avec des altitudes entre 1.500 et 2.000 m dans l’ouest-nord-ouest et de 200 m dans l’est-sud-est. Avec un climat de mousson tropical des hautes terres et deux saisons distinctes, humides et sèches, ce géoparc présente une riche biodiversité, avec des forêts étendues, des faunes et des flores endémiques, des herbes, des cultures spéciales, etc.
La région comprend un réseau hydrographique complexe avec 5 grands cours d’eau et 47 lacs.
Le parc est divisé en deux parties distinctes par une active zone de faille profondément enracinée appelée Cao Bang-Tiên Yên. La partie orientale cette zone est composée de calcaires paléozoïques, qui présentent un cycle d’évolution karstique tropical complet avec diverses formes de relief classiques, par exemple des dépressions, de groupes de sommets, des cônes et des tours, des grottes fossiles et des caves avec des magnifiques spéléothèmes, des vallées fermées et interconnectées, des rivières souterraines et de surface, y compris un système lacustre «turlough», et une des plus grande cascade du monde sur une frontière internationale. La partie ouest présente des roches sédimentaires riftogènes, des roches basaltiques en coussins, des intrusions ultra-mafiques et granitiques riches en minéraux et des altérations hydrothermales.
La région possède également des roches sédimentaires datant de 500 millions d’années, avec des coupes transversales de stratotypes, et des fossiles indiquant différents paléo-environnements et des phénomènes d’extinction de la biosphère. La géodiversité est mise en évidence par la diversité des roches (stratigraphie, paléontologie, paléoenvironnement, pétrologie, minéralogie, etc.) et des reliefs (tectonique, géomorphologie, karst, altération, érosion des sols, etc.), caractéristique de différents stades d’évolution de la croûte terrestre.