La culture vietnamienne

vietnam sur mesure

A travers leur histoire millénaire, les vietnamiens ont travaillé avec assiduité et combattu courageusement pour édifier et protéger le pays. De cette histoire héroïque est née une tradition de solidarité et une culture riche d’identités nationales. C’est cette tradition et cette culture qui ont donné au peuple vietnamien la force pour surmonter toutes les épreuves, vaincre les agresseurs étrangers, protéger leur patrie et réussir dans l’œuvre de renouveau.

Mais à l’heure de la mondialisation, le risque d’homogénéité culturelle est grand. Les vietnamiens en ont pris pleinement conscience et ont fortement adhéré au concept de la diversité culturelle.

De concert avec les efforts nationaux, Aventure Vietnam Travel souhaite vous faire découvrir certains aspects de cette Culture dont nous sommes fiers.

– Le Yin et Yang

– Comment utiliser les baguettes?

Habits

– Grandes fete du Vietnam

– Litterature

– Arts de la scene

– Architecture vietnamienne

– Peinture et Sculture

– Artisanat tradiontionnel

Le Yin et Yang

Yin et Yang est la représentation de deux pôles de toutes choses, une dualité à la fois contraire et complémentaire.

Est de nature Yin tout ce qui est fluide, froid, humide, passif, sombre, intérieur, d’essence féminine comme le ciel, la lune, la nuit, l’eau, l’hiver. Est de nature Yang tout ce qui est solide, chaud, lumineux, actif, extérieur, d’essence masculine comme la terre, le soleil, le feu, l’été.

Le Yin et le Yang n’existent pas l’un sans l’autre, mais toujours l’un dans l’autre. Toute chose et tout être sont constitués d’une partie de Yin et d’une partie de Yang, qui se trouvent normalement en équilibre. Lorsque cet équilibre est perdu, la chose ou l’être est menacé.
Chaque ingrédient ayant sa nature, soit Yin (viande de canard, poissons, crustacés, courgette, chou pommé etc), soit Yang (gingembre, piment, poivre, viande de chien), la préparation des plats doit donc chercher à compenser et à combiner les ingrédients. L’équilibre intérieur du corps se trouve en effet menacé si l’on ne mange que des plats de nature Yin ou de nature Yang.

Ainsi, le gingembre est toujours présent dans les plats préparés à partir des ingrédients de nature Yin : le chou cuit à l’eau, fruits de mers, oeufs couvés. Le piment de saveur très piquante et de nature Yang est fréquemment utilisé dans les plats ayant le caractère froid, tempéré ou puant (fruits de mer, poissons cuits à la vapeur par exemple). La pastèque de caractère Yin est mangée avec du sel de nature Yang.
Le plat le plus typique des Vietnamiens reste la saumure de poisson. Dans la préparation de cette sauce nationale, on note la présence de 5 saveurs classées selon les 5 éléments du Yin et du Yang: salée, avec le jus de poisson (toujours poisson de mer), amère, avec le zeste du citron, acide, avec le jus du citron (ou du vinaigre), piquante, avec les piments pilés en poudre ou coupés en miettes et sucrée, avec du sucre en poudre. Ces cinq saveurs combinées et trouvées dans la sauce nationale des Vietnamiens correspondent respectivement aux 5 éléments définis dans la théorie de Yin et de Yang (Eau, Feu, Bois, Métal et Terre).

La nourriture des Vietnamiens est employée parfois comme un médicament efficace dans le but de remédier au dysfonctionnement provoqué par le déséquilibre du Yin et du Yang dans leur corps humain. Pour les Vietnamiens, le scénario rencontré dans la nature se retrouve à l’intérieur de leur corps. Lorsqu’un organe devient trop yin, cela entraîne un ralentissement du métabolisme physiologique (sensation de froid, ralentissement des battements cardiaques, de la digestion etc…). À l’inverse, s’il devient trop Yang, cela suscite une accélération du métabolisme physiologique (sensation de chaleur, accélération du coeur, hyperactivité physique et mentale etc…). Le bon équilibre du Yin et du Yang maintient la vie et assure une bonne santé. Pour retrouver cet équilibre, une personne dont la maladie est de caractère Yin (Âm) doit manger des plats ayant tendance à porter le caractère Yang (Dương).

Par contre une maladie de caractère Yang doit être combattue par des plats de caractère Yin. Pour les Vietnamiens, manger c’est se soigner. La constipation (une maladie de caractère Yang) ne trouve que sa guérison dans les plats de caractère Yin (compote liquide de doliques noirs ou verts, une sorte de dessert des Vietnamiens). Par contre, la diarrhée ou le mal au ventre de caractère Yin peut être combattue efficacement avec les plats assaisonnés (gingembre, galanga)

Comment uitiliser les baguettes?

Au Vietnam, que l’on soit recroquevillé sur ses talons sur un trottoir ou confortablement installé devant une table “chic”, on mange toujours avec des baguettes. Peut être n’en avez vous pas l’habitude mais essayez: c’est facile, vous verrez !

1. Placer les deux baguettes dans le creux formé par le pouce et l’index de la main droite ou de la main gauche pour les gauchers.

2. Fermer la main sans forcer de manière que les baguettes soient soutenues dans le haut par le pouce. Majeur, annulaire et auriculaire viennent automatiquement se placer autour des baguettes. L’auriculaire doit soutenir la baguette se trouvant vers le corps. Cette baguette est également soutenue par la partie inférieure du pouce, qui exerce une légère pression. La deuxième baguette repose légèrement sur le majeur. Elle est en plus maintenue par l’index et l’extrémité du pouce.

Seule la baguette du haut est mobile. En recourbant légèrement l’index, le majeur et le pouce, il est maintenant possible de saisir des petites bouchées comme vous le feriez avec une pince

HABITS

Presque tous les groupes ethniques vietnamiens possèdent leur propre costume symbole de leur ethnie. La plupart de ces costumes sont décorés par les ornements de couleurs vives et contrastées: noir – blanc, noir – rouge, vert – rouge ou vert – blanc. Leurs tissus ont souvent une origine naturelle comme ramie, soie, fibre d’ananas, coton, etc…, ce qui leur donne une belle apparence, les rend résistants, légers et donc convenables au climat tropical.

En ce qui concerne les habits quotidiens traditionnels, les hommes portaient un turban, une chemise brune, un pantalon blanc, des sabots ou des sandales. La tenue de cérémonie comprenait en plus un pardessus en tissu ou en gaze. Quant aux femmes, leurs costumes étaient plus sophistiqués et colorés: robe noire, bustier noué derrière le cou, robe à quatre pans, turban, ceinture de couleur verte claire Pendant les périodes de fête, elles portaient un costume constitué de trois parties: un vêtement rose pétale de lotus, porté sous un autre de couleur écrue et recouvert d’une robe à quatre pans de gaze brune ou noisette. Ces trois parties sont attachées entre elles par des agrafes sur le côté. De la poitrine au cou, les tissus sont superposés de manière à laisser apparaître les trois couleurs. Sous cet habit, on trouve encore un bustier rouge noué derrière le cou. Un chapeau plat à mentonnière garnie de cordons en soie apporte à ce costume élégance et discrétion. Vêtues de la sorte, les femmes vietnamiennes apparaissent pleines de charme et de douceur.

De nos jours, le costume traditionnel des Vietnamiens n’est plus le même. Les hommes portent des vêtements à l’occidentale. L’ao dai (longue robe), qui date de la période du seigneur Nguyen Phuc Khoat, a été adapté et perfectionné. C’est le costume préféré des Vietnamiennes pour les grandes occasions. La robe traditionnelle se présente aujourd’hui comme une tunique ajustée, dont les deux pans tombent à mi-mollet. Séduisant, l’ao dai couvre le corps tout en révélant subtilement la silhouette gracieuse. En outre, cette robe s’harmonise avec la gracilité des Vietnamiennes.

Actuellement, les échanges entre les cultures du monde se renforçant, les costumes vietnamiens sont de plus en plus diversifiés et correspondent mieux à la tendance internationale. Cette intégration est nettement marquée chez les jeunes en milieu urbain.

GRANDES FÊTES DU VIETNAM

Les festivités font partie de la culture folklorique typique de chaque région du Vietnam. Dans l’univers mental des Vietnamiens, les fêtes leur apportent la tranquillité et leur font oublier les soucis quotidiens tout en resserrant les liens et l’amour pour la nature et le pays. Comme le Vietnam est un pays agricole, la plupart des fêtes ont lieu pendant la période entre les deux récoltes – au printemps et en automne. Certaines de ces fêtes sont célébrées par tous et dans l’ensemble du pays telles que Tet Nguyen Dan (fête du premier matin de l’année), Ram Thang Bay (fête du 15 juillet selon le calendrier lunaire), Ram Thang Tam (fête de la mi-automne) et Fête du Temple des rois Hùng.

Tet Nguyen Dan (souvent fin janvier, début février): Le Tet est la plus grande fête de l’année pour les Vietnamiens. A cette occasion, tous les membres de la famille se réunissent pour goûter ensemble les plats traditionnels, rendre visite et adresser des voeux aux proches, aux amis et aux collègues. Selon la conception traditionnelle, le Tet met fin à l’année précédente et donc à la mauvaise fortune et on abordera la nouvelle année sous de bons augures. Le Réveillon est le moment le plus sacré où tous placent des offrandes de nourriture et brûlent des bâtonnets d’encens sur l’autel des ancêtres. A ce culte s’ajoutent bien d’autres coutumes pendant le Tet tels que xong dat (franchir le seuil d’une maison le jour de l’An), hai loc (cueillir des rameaux verts qui symbolisent l’espoir et la chance) et mung tuoi (faire des étrennes).

Fête du Temple Hùng (culte des rois Hùng): Cette fête se tient le 10 du 3e mois lunaire. Elle est célébrée aussi bien dans toutes les régions du Vietnam que dans plusieurs pays du monde où les ressortissants vietnamiens sont nombreux. Cette fête a lieu principalement dans la province de Phu Tho (capitale du premier Etat du Vietnam -Van Lang) où se trouve le temple dédié au culte des dix-huit rois de la dynastie Hùng. Les offrandes à trait rituel se composent de lampes, bâtonnets d’encens, alcool, bétel et noix d’arec, eau, banh trung (gâteaux traditionnels de riz gluant fourrés à la viande de porc) et banh day (gâteaux ronds de riz gluant). Ces dernières années, la Fête du Temple Hùng est considérée comme une fête nationale et donc, organisée solennellement (musique et tenue de cérémonie) avec la participation des dirigeants du Parti communiste et du gouvernement ainsi que les responsables de la province de Phu Tho.

Fête de Trùng Nguyên (le 15 juillet selon le calendrier lunaire): Selon la conception bouddhique, c’est le jour où les âmes des morts peuvent revenir sur terre pour recueillir les offrandes. La plupart des familles préparent des mets pour rendre un culte aux ancêtres et brûlent ensuite des papiers votifs pour les morts. En outre, d’autres offrandes (soupe de riz, grains de riz soufflés, galette soufflée, fruits frais, etc.) sont également préparées pour les âmes errantes. Après le culte, ces offrandes sont distribuées aux enfants, ce qui est censé porter chance.

Fête de la mi-automne (le 15 août selon le calendrier lunaire): Cette fête est organisée surtout pour les enfants. Aussi est-elle souvent célébrée dans les familles ayant de petits enfants. Le soir du quinze, les enfants attendent la pleine Lune avec un plateau plein de biscuits, de bonbons et de fruits frais en forme d’animaux. A cette occasion, les adultes achètent souvent des cadeaux aux enfants. L’ambiance de la fête est animée par les rires, les chants et les danses des enfants (cortège aux flambeaux, danse du Lion) dans l’éclairage de la lune, de lampions et de bougies de tout type.

LITTÉRATURE

La littérature du Vietnam qui possède ses propres caractéristiques, s’est développée très tôt. Le Vietnam étant composé de nombreuses ethnies, et chacune ayant sa propre littérature, la littérature vietnamienne a de multiples identités.

La littérature classique: Elle est composée de la littérature folklorique, de celle en caractères chinois et celle en caractères “Nom”. La littérature folklorique est issue des activités productives, de l’édification du pays et de la lutte pour le préserver depuis l’ère primitive; elle est transmise oralement d’une génération à l’autre sous différentes formes à savoir les contes, mythes, contes historiques, légendes, contes de fées, histoires égrillardes, fables, romans en vers, dictons, proverbes, devinettes, “vè” (paroles rimées)… La littérature en caractères chinois: Le caractère chinois a été importé au Vietnam dès le début de la première période de domination des dynasties septentrionales. Après la reconquête de l’indépendance nationale (en 938), les différentes dynasties féodales vietnamiennes, attachées à leur autonomie, ont encouragé la création littéraire et l’usage des idéogrammes. Nombre d’oeuvres sans égal écrites en idéogrammes chinois ont été conservées jusqu’aujourd’hui telles que “Bài thơ Thần”- Ly Thuong Kiet, “Hịch Tướng sỹ” (Appel des soldats au combat)- Tran Hung Dao, “Đại Việt sử ký” (Histoire de Dai Viet)- Le Van Huu. La littérature en caractères Nom: Le Nom est une écriture vietnamisée à partir des idéogrammes chinois. La littérature Nom est apparue dès le VIIIe siècle, elle a atteint son apogée au XVIIIe siècle et s’est développée jusqu’au XXe. Les grandes oeuvres encore connues de nos jours sont: “Bình Ngô Đại cáo” (Proclamation sur la pacification des Ngo), “Quốc Âm thi tập” (Recueil de poèmes en langue nationale) dont 254 poèmes de Nguyen Trai- Éminent Homme de Culture; “Hồng Đức Quốc Âm thi tập” (Recueil de poèmes en langue nationale sous le règne Hong Duc) du Roi Le Thanh Tong; “Bách Vân thi tập” (Recueil de poème de Bach Van) du lettré Nguyen Binh Khiem; “Chinh phụ ngâm” (Paroles d’une femme dont le mari est au combat)- Dang Tran Con; ou les vers plein d’aspiration à l’égalité homme-femme dans la société féodale de la poétesse Ho Xuan Huong- la reine des poèmes en idéogrammes Nom… L’apogée de la littérature de cette période est “Truyện Kiều” (Histoire de Kieu) du grand poète Nguyen Du. De nombreuses oeuvres historiques écrites en caractères Nom sont également apparues, notamment “Đại Việt sử ký toàn thư” (Histoire complète de Dai Viet) – les historiens de la dynastie Lê (Phan Phu Tien, Ngo Si Lien, Vu Quynh) “Lê Triều thông sử” (Histoire de la Cour de Le) – Le Quy Don.

Littérature moderne: La naissance de l’alphabet viet (Quoc ngu) a été la base de la nouvelle littérature, la littérature moderne, les premières oeuvres, marquant le début de la littérature en alphabet viet étant des romans: “Ai làm được” (Qui peut le faire) “Ngọn cỏ gió đùa” (Le vent amuse l’herbe) – Ho Bieu Chanh, “Tố Tâm” – Hoang Ngoc Phach, “Dưa đỏ” (La pastèque) – Nguyen Trong Thuat, Recueil des histoires folkloriques – Truong Vinh Ky… La littérature moderne a connu un fort développement avec l’apparition d’une série de romans en prose et de poèmes écrits en alphabet viet par des grands écrivains et poètes: Tan Da, The Lu, Ngo Tat To, Nguyen Cong Hoan, Nguyen Hong, Xuan Dieu, Huy Can, Luu Trong Lu, Nam Cao,… De 1954 à 1975, les oeuvres des auteurs vivant à cette période manifestaient l’aspiration à la paix, à l’indépendance, appellant le peuple à se lever en faveur de la lutte pour l’indépendance nationale, pour la réunification du pays.

Depuis la réunification du pays, conformément à la ligne “construire une culture moderne, riche en identité nationale”, les artistes vietnamiens, par leur approche de plus en plus approfondie, abordent différentes facettes de la vie sociale, luttent contre les faits négatifs et appellent à construire un pays selon le mot d’ordre “un peuple prospère, une nation puissante, une société équitable, démocratique et avancée”. La littérature vietnamienne, forte de ses 1000 écrivains et poètes, se développe sous toutes ses formes: oeuvres écrites, proses, critiques…, contribuant ainsi pour une grande part au développement de la culture vietnamienne.

ARTS DE LA SCÈNE

Le "Ca trù", tradition du Nord

Les arts de la scène: se composent de nombreuses écoles: chèo, tuồng, théâtre rénové, marionnettes sur l’eau, musique et danses impériales, chant Quan họ, chầu văn, ca trù, hát then, lý Nam bộ… Les écoles les plus représentées sont le chèo, le théâtre rénové, les marionnettes sur l’eau, le lý Nam bộ et le Nhã nhạc (musique de la Cour). Voici quelques généralités de ces arts scéniques:

La musique et les danses impériales: La musique et les danses impériales ont connu un fort développement sous le règne du roi Le Thai Tong sous plusieurs formes de musique et de danse très diversifiées, à savoir Trung cung chỉ nhạc, Yến nhạc, Nhã nhạc, Đại nhạc, Văn vũ, Võ vũ… Sous la dynastie des Nguyen, la musique et les danses impériales ont atteint leur apogée avec les airs de Bát Dật présentés dans la célébration du Ciel pratiquée par les rois de la dynastie de Nguyen à Dan Nam Giao, Múa quạt (danse des éventails), Tam tinh chúc thọ, Bát tiên hiến, Lục triệt hoa mã đăng, Lục cúng hoa đăng lors des grandes cérémonies rituelles de la Cours féodale. Nombreuses d’entre elles ont été conservées et développées jusqu’à nos jours. En 2003, la musique de cour de Hue (Nhã nhạc cung đình Huế) a été reconnue comme Patrimoine culturel immatériel du monde par l’UNESCO.

Marionnettes sur l’eau: Cet art vietnamien est un genre théâtral traditionnel très apprécié du monde entier. Il est apparu sous la dynastie des Ly (1009-1225). Une pièce de marionnettes sur l’eau se compose de nombreux personnages. Chaque marionnette est une oeuvre sculpturale folklorique, représentant des traits physiques et caractéristiques typiquement différents les uns des autres. Les marionnettes sont fabriquées en bois, recouvertes à l’extérieur d’une matière imperméable. Le personnage caractéristique des marionnettes sur l’eau est “Chu Teu” avec des traits bien arrondis et un sourire optimiste permanent. Les artistes de ce genre de théâtre doivent se mettre dans l’eau, derrière le rideau pour manipuler les perches, les ficelles, et les poulies des marionnettes. La musique qui accompagne le spectacle comprend des percussions, des clochettes en bois, des claquettes, …

Chèo (opéra traditionnel): Issu de la musique et de la danse folklorique, le chèo est le genre de théâtre traditionnel le plus remarquable du Vietnam. Il était au début très répandu dans les villages, et est devenu au fur et à mesure un genre d’opéra populaire exceptionnel du delta du Nord. L’opéra populaire chèo comprend la danse, le chant, la musique et les textes qui reprennent des anecdotes historiques ou sociales. La narration d’une pièce de chèo abonde d’expressions lyriques provenant des “ca dao” (chansons populaires), “tuc ngu” (dictons), et illustre l’optimisme humain à travers des expressions humoristiques, ironiques et intelligentes; l’humanisme se traduit nettement dans ce théâtre, reflétant l’aspiration au bonheur, à une société solidaire, à la protection humaine, à la victoire du bien sur le mal. Les personnages dans le chèo sont de caractère symbolique, conventionnel et leur mentalité n’évolue pas du début à la fin de la pièce. Ce patrimoine du théâtre populaire traditionnel qui connait toujours un engouement chez différentes générations de public se compose de Quan Âm Thị Kính, Chu Mãi Thần, Kim Nhan…

Le Cải lương (théâtre rénové): est un genre de théâtre mêlant des chants au théâtre parlé, apparu au début du XXe siècle. L’origine du “cải lương” est l’ensemble des airs populaires, de la “musique jouée par les amateurs” dans l’ouest de la région méridionale. Le “Cải lương” reprend également des éléments scéniques et de la musique du théâtre “tuồng”. Ressemblant à d’autres théâtres traditionnels du Vietnam, le “cải lương” comprend la danse, le chant, la musique. Les instruments essentiels dans ce théâtre sont la guitare et la cithare “lune”. Les meilleures pièces sont: Lục Vân Tiên, Lưu Bình – Dương Lễ, Đời cô Lựu  (la vie de Mlle. Luu), Tô Ánh Nguyệt và Mộng Hoa Vương, Nửa đời hương phấn (La moitié d’une vie de beauté), Chim Việt cành Nam (Oiseau Viet, branche Nam), Thái Hậu Dương Vân Nga  (la Reine- mère Duong Van Nga)…

Les Hat Quan ho (chants Quan ho-Bac Ninh): Ils sont issus des chants alternés de filles et de garçons pratiqués depuis les temps lointains. Le chant Quan ho se pratique essentiellement dans chaque village, une fois par an à l’occasion de la fête du village. Il traduit l’amitié entre filles et garçons et le jumelage des deux villages. On chante le Quan ho toujours en duo, selon un ordre établi à la fois sur le sujet et sur les airs et selon un principe de symétrie de parole et de ton. On observe jusqu’à nos jours près de 180 airs de Quan ho conservés et comportant des paroles lyriques, belles, à expressions populaires, imagées et à techniques particulières. Tout cela confère aux chants Quan ho une beauté et une attraction exceptionnelle.

ARCHITECTURE VIETNAMIENNE

Voyage Vietnam - Pagode

Architecture folklorique: Elle comprend l’architecture en bois, en briques et pierres, et en bambous qui est la plus répandue dans tout le pays. Alors que l’architecture en bambous est représentée le plus souvent dans les maisons des paysans dans de nombreuses campagnes du Vietnam, on rencontre principalement l’architecture en bois dans des pagodes, des maisons communales, et des maisons de gens riches dans tout le pays. On peut citer le nom des pagodes Một Cột (Pilier unique), Dâu, Bối Khê, Thái Lạc, Keo, Bút Tháp, Tây Phương, đình (maison communale) Ðình Bảng, ainsi que des anciennes maisons dans des grandes villes comme Hanoi, Hoi An, Hue… L’Architecture en briques et en pierres: les plus remarquables éléments encore conservés jusqu’à nos jours sont des tours de pagode (Hòa Phong, Phổ Minh, Thiên Mụ…), des portes de citadelles (nhà Hồ, Hà Nội…), des murailles, les trois entrées des pagodes et des temples (trois entrées de Van Miếu, Trấn Vũ, porte Hiền Nhân), la Tour du Drapeau de Hanoi, la porte du Midi (Ngọ Môn- Huế). Il en reste également une partie considérable dans des temples construits par les Cham (souvent appelés “tours Cham”) qui sont éparpillés dans les différentes provinces de Quang Nam à Binh Thuan, dont les plus connus sont concentrés au site de My Son.

Architecture importée: Depuis le 19e siècle, l’architecture du Vietnam connaît une transformation, une assimilation de deux écoles architecturales : celle d’Europe et d’Amérique du Nord et celle traditionnelle d’Asie orientale. Des rues construites en forme d’échiquier à Hanoi, Sai Gon, Hai Phong s’avéraient pratiques pour la circulation. Plusieurs bâtiments ont été construits selon l’architecture classique européenne tels que: le Palais présidentiel, la Cour suprême, l’Opéra de Hanoi, la Banque du commerce extérieure, la Mairie de Saigon, la Poste centrale de Saigon, et quelques villas… De nouveaux traits qui apparaissaient à cette époque dans l’architecture sont des églises catholiques à Saigon, Hanoi, Hue et dans des régions catholiques. Une chose très intéressante est que dans ces ouvrages architecturaux typiquement européens, mais construits au Vietnam, on reconnaît l’allure des pagodes et des motifs architecturaux traditionnels du Vietnam; l’église Phat Diem en est un bon exemple.

1954-1975: dans le Nord, plusieurs constructions ont suivi le modèle sovietique telles que les locaux du Ministère de la Construction et du Ministère de l’Industrie, en particulier le Mausolée Ho Chi Minh; au Sud, des bâtiments ont été construits selon l’architecture américaine: l’Hotel Palace, la Bibliothèque Nationale (aujourd’hui Bibliothèque des Sciences Générales de Ho Chi Minh Ville), le Palais de l’Indépendance…

Architecture de la période du Renouveau: Les grandes constructions modernes ont chacune une architecture différente, les hôtels, les buildings des bureaux à louer (Horison, Hanoi Tower, Sofitel Plaza, Omni, New World…). L’architecture d’aujourd’hui au Vietnam, comme dans d’autres pays, comprend 4 volets: design intérieur, design architectural, aménagement urbain, environnement et aménagement territorial.

PEINTURE ET SCULPTURE

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 Peinture folklorique: Elle se compose de deux branches, dessins de la fête du Têt et dessins votifs. La peinture folklorique est étroitement liée à la pratique du culte des ancêtres et des génies. Les estampes sont le plus souvent pratiquées pour répondre à une demande de grande quantité. La peinture folklorique a été très développée au 16e siècle et a aussi connu un essor stable aux 18e et 19e siècle. On peut distinguer les différentes “écoles” de peinture les unes des autres grâce au style, aux techniques d’imprimerie et aux matériaux.

La peinture folklorique a actuellement presque disparu. Parmi les “écoles” encore conservées, la peinture de Dong Ho se développe et se vend toujours au Japon, en France et aux Etats-Unis… Dong Ho est un petit village situé sur la rive sud de la rivière Duong, province de Bac Ninh. La peinture Dong Ho est connue pour ses originalités dans les techniques (dessin, estampe, papier, mélange de couleur, imprimerie) ainsi que par ses valeurs esthétiques (les couleurs sont produites des matières naturelles, le papier do est fait à la main).

La peinture contemporaine: La fondation de l’École de Beaux-Arts de l’Indochine en 1924 a marqué un tournant important dans le développement des arts plastiques contemporains du Vietnam. La première génération des peintres formés à l’École a été bien connue du monde entier avec les tableaux: Les Rues anciennes de Hanoi – Bui Xuan Phai, le Jeu des cases (peinture sur soie) – Nguyen Phan Chanh, La petite Thuy – Tran Van Can, ou Jeune fille au lys – To Ngoc Van, Au lac Ho Guom (peinture laquée) – Nguyen Gia Tri, Adieu à l’étudiant partant aux concours (peinture laquée) – To Ngoc Van. Il s’agit là des chefs d’oeuvre uniques dans le patrimoine culturel du Vietnam. Les artistes d’aujourd’hui, prenant la relève de leurs frères et de leurs pères, s’emploient à assimiler la quintessence de l’art du monde tout en cherchant de nouvelles pistes de représentation pour la peinture vietnamienne telles que peinture à l’huile, peinture sur laque, peinture sur soie… Les artistes connus par leurs oeuvres contribuent ainsi à diversifier le patrimoine de l’art contemporain du Vietnam. Parmi eux on peut citer Luu Cong Nhan, Pham Cong Thanh, Nguyen Thu, Dang Xuan Hoa, Thanh Chuong…

Sculpture ancienne: Dans le patrimoine artistique traditionnel, la sculpture connaît un développement continu. Elle brosse le portrait général du Vietnamien de chaque région et de chaque période, qu’il soit sous forme d’un saint ou d’un homme ordinaire. La sculpture ancienne est très variée mais comprend celle de la préhistoire (les images gravées sur pierre, dans les grottes, sur les tambours de bronze, sur les objets de famille…), celle des royaumes Phu Nam et Chan Lap dans les régions méridionales, celle de Champa au centre des régions méridionales, celle de Dai Viet dans les régions septentrionales, celle des maisons funéraires dans les hauts plateaux du Centre. Malgré des années de guerre, dans beaucoup d’endroits du Vietnam, on peut toujours conserver des statues de Bouddha et des sculptures dans des maisons communales ou des pagodes.

ARTISANAT TRADITIONNEL

L’artisanat traditionnel du Vietnam est connu pour sa longue histoire et une variété exceptionnelle de produits appréciés aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Des produits céramiques, laqués, en soie ou en bambou sont présents dans nombre de pays et sont très appréciés. Certains métiers sont toujours conservés et transmis jusqu’à nos jours, ils génèrent beaucoup d’emplois et de revenus, contribuant ainsi aux exportations, à savoir le métier de la poterie, le tissage de la soie, la fabrication de la laque, des produits en bambou, du chapeau conique, la fonderie de bronze, la fabrication des produits en bois…

De tous ces métiers, les arts céramiques sont le métier le plus développé. Leur gamme de produits variée satisfait à la fois aux besoins quotidiens ou industriels. Au Vietnam, ce métier se pratique dans beaucoup de provinces: Bac Giang, Bac Ninh, Quang Ninh, Dong Nai, Dong Thap et Bat Trang de Ha Noi, la céramique Cham. Le tissage de La soie est apparu depuis très tôt dans tout le pays mais on n’a pu conserver et développer ce métier que dans les régions de Van Phuc (Ha Dong), Phuong Tanh- Truc Ninh (Nam Dinh). Depuis le XVe siècle, la soie vietnamienne s’est exportée vers beaucoup de pays dans le monde entier y est très connue. La vannerie: avec une histoire plus que millénaire, ce métier a pu se développer grâce à l’abondance des matériaux dans toutes les régions du pays. L’habileté des artisans vietnamiens a permis de créer beaucoup de modèles et de produits élégants et attractifs: des tables et chaises, des armoires, des lits,… Des provinces connues pour ce métier sont Ha Tay et Thanh Hoa

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